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La Fraternité Blanche Universelle et la paix
Travailler pour la paix

Travailler pour la paix,
c’est d’abord supprimer en soi les causes de la guerre

Combien de gens disent qu'ils travaillent pour la paix dans le monde ! Mais, pour le moment, on les voit surtout s'accuser mutuellement d'être des fauteurs de guerre... Pour les uns, ce sont les riches qui sont coupables ; pour les autres, ce sont les intellectuels, les hommes politiques ou les savants. Les croyants accusent les incroyants de conduire l'humanité à sa perte, les incroyants accusent les croyants de fanatisme, et ainsi de suite... Observez et vous verrez que c'est toujours en supprimant telle ou telle personne que les humains croient pouvoir installer la paix. Et c'est là qu'ils se trompent : même si on supprimait les armées et les canons, le lendemain les gens auront inventé d'autres moyens pour se combattre, parce qu’ils mettront toujours à la première place leurs rancunes, leurs ambitions, leur avidité...

La paix est en réalité un état intérieur et on ne l'obtiendra jamais en supprimant quelqu'un ou quelque chose à l'extérieur ; c'est au-dedans de soi d'abord qu'il faut supprimer les causes de la guerre, ses racines. L’être humain, dès le moment où il entretient en lui-même certains états intérieurs comme le mécontentement, la révolte, l'envie, le désir de posséder toujours plus, et quoi qu'il fasse, ne peut être dans la paix. Par ses pensées et ses sentiments, non seulement il introduit dans son for intérieur les germes de la désharmonie, de la discorde et de la guerre, mais il sème aussi ces germes partout autour de lui...

Imaginez quelqu'un qui mange et boit n'importe quoi : il introduit dans son organisme certains éléments nocifs qui le rendront malade. Et quelle paix peut-on avoir quand on perturbe ainsi son organisme : l'estomac, le foie, les reins, les intestins se révoltent ! C’est la même chose dans le plan psychique : il ne faut pas « manger » n'importe quelle idée ou n’importe quel sentiment, sinon on est malade...

La paix ne vient pas par hasard ! Elle est la conséquence d'un savoir profond sur la nature des éléments dont l'homme se nourrit dans tous les plans. Elle ne peut s'installer que chez celui qui décide de se manifester avec bonté, générosité, désintéressement. Seul cet être-là peut apporter la paix autour de lui.

En créant des associations ou en militant dans des mouvements pacifistes, beaucoup de personnes s'imaginent travailler pour la paix. En réalité ce n’est pas le cas, car leur propre vie intérieure n'est pas une vie pour la paix : ils n'ont jamais pensé que c'est d'abord toutes les cellules de leur corps, toutes les particules de leur être physique et psychique qui doivent vivre d'après les lois de la paix et de l'harmonie, afin de répandre cette paix pour laquelle ils prétendent travailler. Pendant qu'ils parlent de la paix, qu'ils écrivent sur la paix, ils continuent à alimenter la guerre en eux et autour d'eux, car ils sont sans arrêt en train de lutter contre une chose ou une autre...

La paix, l'homme doit d'abord l'installer en lui-même, dans ses pensées, dans ses sentiments et dans tous les actes de sa vie quotidienne. C'est à ce moment-là seulement qu'il travaillera véritablement pour la paix. Nos actes sont la conséquence de nos pensées et de nos sentiments. Il est donc indispensable d’étudier comment mieux les contrôler, les apaiser, les harmoniser, et d’y travailler chaque instant de notre vie.

Tiré de L’égrégore de la colombe ou le règne de la paix, Omraam Mikhaël Aïvanhov, 1982, Éditions Prosveta, Fréjus.

 

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